samedi 12 juin 2010

1000 km !! Et nous voilà sur l'altiplano...

Hola Hola !

Depuis le cyber café de Pucara, village perdu entre deux "plats" de l'altiplano, nous prenons le temps de vous donner des nouvelles !

Presque 15 jours que nous sommes partis de Cuzco et grande nouvelle, nous avons passé les 1000 km ! A vélo, c'est facile, mais pour nous, c'est déjà un tiers de la marche et ça se fête !

Avec les moyens du bord, on célèbre notre victoire sur la marche !

Le Qoyllur R'iti

Imaginez plus de 10 000 personnes qui décident une fois par ans (plus exactement environ 50 jours après Pâques) de se réunir pour prier le seigneur Qoyllur R'iti. Tout ceci à une altitude de 4700m au pied d'un immense glacier. Et cela car il y a environ 200 ans, une apparition du Christ aurait eut lieu sous la forme d'un enfant qui se serait changer en pierre avec un Christ dessus.

Bref, c'est une grande fête religieuse avec un mélange de religion chrétienne et de rites Incas.

Sur place, ça donne quoi ? Ça donne 4 jours de fête, de danses, de chants, tout ça dans une température variant entre 15 degrés en plein soleil à midi et au moins -5 la nuit ! Les pélerins montent en général de nuit (et nous avec) pour parcourir les 8 km qui sépare la ville de Mawahuani et le fameux glacier où a lieu la fête. Certains sont danceurs ou chanteurs, d'autres juste là pour prier et admirer. L'ambiance qui règne au Qoyllur R'iti est indescriptible...


10 000 peruviens qui campent à 4700 m

Tout le monde est déguisé

 Les Pablitos, considérés commes des demi-dieux, cachés par des masques

 
De 10 à plus de 70 ans, les hommes paradent toute la journée et toute la nuit

Le dernier jour, à l'aube, c'est la grande procession sur le glacier à plus de 5000 m d'altitude
Des lacs à perte de vue !

En veux-tu, en voilà, des lacs ! Et oui, après Cuzco, et les 50 km de route bitumée pour rejoindre le festival, nous avons décidé de nous enfuir vers de nouvelles altitudes et nous avons rejoint les montagnes à 3900 m et surtout les lagunes... 4 jours de traversée dans un paysage de lacs bleus turquoises, des gens incroyablement gentils, nous saluants tous sur leur passage et nous souhaitant "Bonne route et bienvenus dans mon village !". Et puis surtout de la puna de la puna de la puna ! Ou pour ceux qui ne connaissent pas, ces immenses étendues vertes, un peu jaunies par le soleil, perchées entre 4000 et 4500m d'altitude. On a l'impression qu'on peut couper tout droit tellement la montagne de la Puna n'est pas accidentée et ressemble à nos collines françaises. Mais elle reste quand même située bien haut et il y fait bien froid ! 

 
La laguna Pomacanchi

 Traversée du village de Langui

 La laguna Langui-Layo

Notre traversée s'éternise... Le vrai lac, le grand, celui que l'on appelle Titicaca est encore loin. Il nous faut encore traverser une région sans trop de vie pour rejoindre l'altiplano, ou le "haut-plateau" pour faire plus chic en français ! Nous continuons notre route, en essayant toutefois de ne pas dormir dehors. Depuis que l'hiver est arrivé et que nous sommes montés en altitude, il gèle toutes les nuits et un bon lit au chaud est toujours apprécié.
 
Nuit dans le poste de "salud" de Layo, gentiment ouvert par les soeurs du couvent. 

 L'altiplano

Il est plat et il est haut ! Quand on le voit arriver depuis la dernière chaîne de montagne que nous traversons pendant deux jours entre Layo et Macari, il nous fait peur. Il commence par un village désolé qui semble avoir été planté là au milieu du vent et des herbes jaunes où les enfants nous dévisagent l'air de dire "Mais que faîtes-vous ici ?" L'altiplano pour nous, c'est synonyme de route toute droite sans virage, sans dénivelé et sans changements. Et surtout, il nous fait rejoindre la route, la grande, celle avec de l'asphalte, celle que nous aimons tant en voiture mais qui pour nous pue le bitume et nous oblige à marcher le long des camions qui foncent à 80km/h.

Mais nous ne laissons pas abattre, et chantons à tue-tête ! 

  
Nous croisons nos potes les alpacas qui depuis qu'il fait froid osent enfin mettre le nez dehors

 Nous continuons à nous faire em****** par les chiens qui aboient et nous sautent dessus !

 Mais l'altiplano c'est beau quand même !

En bref, nous avançons ! Nous avançons même bien puisque les journées tournent autour de 30-35km par jour ! Nous sommes bien loin des faibles 22 bornes des journées du début où nous avions mal partout.
Le lac Titicaca et la frontière bolivienne qui marquera à peu près la moitié de notre voyage nous attend... Vite vite ! Ça continue !
 On s'occupe comme on peut sur l'altiplano !

Portez-vous bien chers lecteurs et continuez à nous lire car nous marchons...!

Pérou-Bolivie-A-Pied !


Marche :

J37: Cuzco-Lucre = 34km
J38: Lucre-Urcos = 17km
J39: Urcos-Patariwan = 24km
J40: Patariwan-Chupicahuana = 30km
J41: Chupicahuana-Pampamarca = 25km
J42: Pampamarca-Cuti = 28km
J43: Cuti-Layo = 32km
J44: Layo-San Francisco = 29km
J45: San Francisco-Macari = 25km
J46: Macari-Ayaviri = 38km
J47: Ayaviri-Pucara = 32km

Cumulés = 1168km 

5 commentaires:

  1. Et moi je me plains avec mes 30 bornes ds le gd Canyon ... J'ai mis au moins 5 jours à m'en remettre !
    Bon courage à vous, et bonne route !

    Caro

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  2. C'est vraiment énorme ce que vous faites, ca ne donne qu'une envie c'est de vous copier!!!
    Courage thomas pour les chaussures et douleurs de pieds.
    Bonne route vers le lac Titicaca et la frontière!

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  3. Coucou les marcheurs!
    Pour nous l'aventure prend fin, notre avion part ce soir de delhi et dans 24h on sera a Paris! On a quand meme hate de rentrer, mais a lire vos articles et a voir vos photos, ca me donne deja envie de repartir!
    Ca a l'air tellement beau aussi...
    A bientot, profitez bien de votre aventure!

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  4. Terrible!!!!!!!!!

    Le loup.

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  5. votre périple m'encourage a partir pour faire le meme parcours ou un autre, mais je trouve cela tres enrichissant. Bravo a vous de faire cela.

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